Troubles du spectre autistique
Dans le cadre du cours “ Troubles du spectre autistique », nous avons été amenés à lire le livre : « Pratique de l’intervention individualisée. Tout au long de la vie », 2ème édition de Deprez Monique , Magerotte Ghislain et Montreuil Nicole.
Après la lecture de celui-ci, nous devions choisir un chapitre qui nous a interpellé.
Le choix a été laborieux car tous les chapitres sont, selon moi, une grande ressource en tant qu’institutrice et futur orthopédagogue.
Cependant, le chapitre 2 « Comment le comportement est appris » m’a particulièrement interpellé car il me permettra de mettre des éléments en place lors de mon stage.
Dans ce travail, je vais vous présenter le résumé de ce chapitre, pour ensuite vous expliquer les raisons pour lesquelles je l’ai choisi ainsi que les informations qui sont en lien avec la spécialisation en orthopédagogie.
1. Résumé du chapitre 2 « Comment le comportement est appris ».
Après avoir décidé avec tous les intervenants des objectifs à mettre en place, nous allons devoir déterminer les procédures d’apprentissage ou d’enseignement que l’on va utiliser. Avant d’utiliser celles-ci, il est important de connaître quelques éléments théoriques concernant l’apprentissage des comportements. Cet ouvrage m’a permis de comprendre la méthode ABA : Applied Behavior Analysis ( Analyse Appliquée du Comportement).
En effet, c’est à partir de celle-ci, que l’on pourra réaliser concrètement le programme d’intervention.
Maintenant, je vais vous expliquer les différentes parties dont les auteurs nous font part dans ce chapitre.
1. Le comportement s’apprend.
Tout au long de notre vie, nous apprenons constamment. La plupart des comportements acquis viennent d’activités que l’on a apprises.
Lors de leur scolarité, les enfants apprennent grâce au contact des autres. Conjointement les adultes peuvent également apprendre des choses venant des enfants. En effet, je peux en témoigner de par l’expérience que j’ai eue lors de ma première année dans l’enseignement. Les enfants sont une réelle ressource pour les adultes.
Ce que je retiens de ce point, c’est que tout humain en situation de handicap est tout aussi capable d’apprendre que les autres personnes. Cependant, ils ont besoin d’être face à des conditions d’apprentissage plus structurées.
2. Le comportement s’apprend dans un contexte.
Tout d’abord, un comportement ne se produit pas sans raison.
Afin de comprendre celui-ci, il faut être attentif aux conditions dans lesquelles il se produit.
Il est normal que les comportements diffèrent selon : le lieu, les personnes, les objets, les évènements, … Il s’agit par conséquent du contexte dans lequel la personne va être.
De plus, il est important d’observer en deux phases afin de comprendre le comportement de la personne :
1) observer avant le comportement : il s’agit des antécédents.
2) observer après le comportement : il s’agit des conséquences.
ANTÉCÉDENTS COMPORTEMENT CONSÉQUENCES
Vous comprendrez donc à présent que le comportement se construit durant une succession d’interactions entre la personne concernée et l’environnement qui l’entoure.
Et que l’environnement comprend les éléments précédents et suivant le comportement.
ANTÉCÉDENTS / STIMULUS COMPORTEMENT CONSÉQUENCES
ENVIRONNEMENT PERSONNE ENVIRONNEMENT
En observant les antécédents, le comportement et les conséquences dans cet ordre, cela permettrait davantage la compréhension globale du comportement.
3. Le comportement est influencé par ses conséquences.
Les conséquences sont les évènements qui suivent immédiatement l’émission du comportement.
Celles-ci déterminent l’apparition ou non constant d’un comportement.
Selon la situation face à laquelle nous serions, nous allons réagir différemment. Si nous agissons d’une manière et que les conséquences sont négatives, nous n’allons pas produire à nouveau ce comportement, nous le ferons même disparaître.
Par contre, si les conséquences dues au comportement, sont positives, nous serions amenés à les reproduire.
Voici un exemple :
Source : Magerotte, G., Deprez, M., & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée – Tout au long de la vie (2e éd.). (pp.68-69). Louvain-La-Neuve : Éditions De Boeck Supérieur.
Remarques :
- Nous ne pouvons pas estimer si un comportement sera positif ou non pour une personne. Ce n’est seulement qu’en observant l’évolution de celui-ci qu’on pourra le dire.
- Une conséquence positive peut également être un « renforçateur » car le comportement sera présent plus souvent, de ce fait cela voudra signifier que la conséquence est positive.
- Au contraire, si le comportement est vécu de manière négative, le comportement ne sera pas réitéré. Il s’agira donc d’une conséquence aversive.
Avec ces exemples, vous comprenez donc l’importance d’observer ce qu’il se passe après le comportement. En effet, les conséquences positives ou négatives dues au comportement influenceront celui-ci.
- L’attention que l’on porte peut être considérée comme un puissant renforçateur.
Effectivement, nous sommes peu conscients de l’effet que peut apporter notre attention.
De ce fait, nous pourrions renforcer des comportements que nous aimerions voir disparaître en y donnant trop d’attention.
De ce premier principe en découlent trois possibilités d’intervention éventuelles :
- augmenter la cadence du comportement présent chez l’individu. Celui-ci apparaît de plus en plus.
- enseigner un nouveau comportement.
- diminuer la fréquence du comportement. Celui-ci sera présent de moins en moins.
4. Les stimuli de l’environnement influencent l’apparition d’un comportement.
Les stimulus permettent à la personne de savoir quel comportement va être renforcé. Il s’agira du « contrôle des stimulus ». Ce pouvoir de contrôle est acquis grâce aux renforçateurs qui suivent le comportement. De ce fait, ils vont être un « signal »pour le comportement qui s’il est produit, sera suivi d’une conséquence.
Ces stimulus sont appelés « stimuli discriminatifs » car ils peuvent faire apparaître certains comportements. Ils « contrôlent » le comportement.
Dans le chapitre 7, les auteurs nous font part des différents stimuli discriminatifs.
Les voici : Indices auditifs, indices visuels, le/les lieu(x), le/les moment(s), le/les personne(s) et
le matériel présents lors du comportement.
Il est nécessaire d’observer les antécédents, ce qui se passe avant le comportement.
Cela aide :
- à savoir si le comportement est en rapport avec le contexte présent à ce moment-là ou non.
- à décider quelles seront les meilleures conditions afin d’entreprendre l’apprentissage d’un nouveau comportement.
Le comportement est-il approprié au contexte ? Quelles sont les meilleures conditions pour enseigner un comportement ?
Il est essentiel d’enseigner à la personne que certains comportements doivent se réaliser dans des endroits et à des moments bien précis.
Par exemple : se déshabiller dans la chambre et non dans la cuisine.
Suite à cela, l’individu devra apprendre à identifier ceux-ci.
Lors d’un apprentissage, il est donc nécessaire d’être dans les meilleures conditions possible. A proprement dit, il doit se réaliser au bon moment, au bon endroit et avec les personnes favorables à cet environnement.
Ce qui se déroule avant le comportement est donc essentiel car cela nous permettra à préparer un environnement propice à l’apprentissage.
Au travers de ces points, le modèle A-B-C vous a été présenté.
A = Antécédents / B = Behavior - comportement / C = Conséquence.
5. Et la motivation de la personne, faut-il en tenir compte ?
La motivation varie selon les circonstances de la vie, le contexte auquel la personne fait face mais également l’importance que celle-ci associe aux conséquences qui vont suivre le comportement.
En effet, de temps à autre, les conséquences vont être renforçantes ou au contraire, elles ne le seront pas.
Par exemple : l’attention que l’on donne peut être renforçante un jour mais ne peut pas forcément l’être le lendemain.
En conclusion, la valeur renforçante d’une conséquence variera assez fortement en fonction de l’environnement. De plus, la motivation n’est pas seulement interne à la personne car elle est également liée au contexte. Celle-ci est donc « contextuelle ».
6. Quelle est l’influence de ces principes sur l’apprentissage ?
Vous comprendrez qu’il est donc essentiel d’observer le milieu dans lequel le comportement se produit.
Avant d’intervenir, il faut donc noter le plus précisément possible :
- Le comportement choisi,
- Les antécédents et les conséquences ( avant et après le comportement) en faisant attention aux éléments qui font partie du contexte.
Suite à cela, nous pourrons poser une hypothèse fonctionnelle qui permettra d’apprendre un nouveau comportement, la diminution ou la disparition de celui-ci.
2. Pourquoi avoir choisi ce chapitre ? En quoi ce chapitre me donne-t-il des informations en lien avec l’orthopédagogie ?
Selon moi et en tant que futur orthopédagogue, il est nécessaire de comprendre un comportement avant d’entreprendre une prise en charge. Je n’avais pas conscience des divers renforçateurs et de leurs influences selon qu’ils soient positifs ou négatifs.
Lors de mon stage, je pourrai mettre des éléments en place grâce à ce que j’aurai observé avant, pendant et après le comportement. Je pourrai également expliquer l’importance d’observer les antécédents et les conséquences lors des échanges que j’aurai avec les intervenants de l’équipe pluridisciplinaire.
En soit, l’entièreté de ce livre me permet de partir sereinement à la conquête du rôle de l’orthopédagogue. Je sais dorénavant en quoi consiste un PI ( Projet Individualisé) et comment l’élaborer. Ensuite, j’ai découvert la méthode ABA ou A-B-C explicitée ci-dessus, les divers types de renforçateurs et comment les choisir. Mais aussi, qu’il est également important d’utiliser le renforcement positif qui est d’ailleurs un élément que je mets en avant depuis la réalisation mes études d’institutrice préscolaire et primaire. Enfin, j’ai pris connaissance des différentes stratégies d’apprentissages qui permettent d’enseigner de nouveaux comportements tels que l’imitation, le façonnement, l’enchaînement, les essais distincts ou l’enseignement « indicent » ou/et dans le milieu.
Pour conclure ce travail, vous comprendrez que ce livre est d’une grande richesse car il permet de savoir quels comportements avoir en tant qu’individu faisant face à des personnes. De plus, il permet d’aider les professionnels à prendre en charge correctement un citoyen.
« Le secret, c’est de vivre au jour le jour, ici et maintenant, et de bien hiérarchiser les objectifs. Il y a la montagne à gravir et les étapes pour arriver au sommet. Ces étapes sont votre pain quotidien ». (Y. Noah)
Pour télécharger ce travail, cliquez ici :
Sources
Frère, S. et Jacquet, E. (2019-2020). Introduction aux troubles du spectre autistique. Documents non-publiés, HE2B, Bruxelles.
Magerotte, G., Deprez, M., & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée – Tout au long de la vie (2eéd.). Louvain-La-Neuve : Éditions De Boeck Supérieur.
Professeur : Madame Frère.


